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10 mai 2020

Artur Bordalo

Artur Bordalo
« L’idée n’était pas juste de faire quelque chose de beau à partir de déchets », lâche Artur Bordalo, aka Bordalo II. L’artiste portugais de 31 ans, qui se définit sans hésitation comme un « activiste », souhaitait avant tout faire passer un message simple – mais souvent ignoré – à travers un médium accessible à tous : « J'utilise mon travail pour communiquer des idées, des craintes et des prises de conscience sur les problèmes mondiaux auxquels nous sommes confrontés : réchauffement et changements climatiques, extinction massive, déforestation, pénurie d'eau, pollution... », détaille-t-il.

Ses sculptures animales sont faites de déchets glanés dans la rue, à la déchetterie, sur les plages. Ils nous rappellent d’un seul regard l’étendue de notre gaspillage et ses conséquences sur la biodiversité.
Street artist international, Bordalo II (ou « Segundo », par respect pour son grand-père aquarelliste, Real Bordalo) a déjà accroché une centaine de ses œuvres dans vingt pays.
Sa célébrité lui permet désormais d'accrocher ses  « trash animals » – réalisés en moyenne en deux jours – dans l'espace public en toute légalité.
On distingue dans ses œuvres des morceaux de jouets, de pare-chocs de voiture, des cordes, mais surtout des fragments de plastique qui se retrouvent, on le sait maintenant, dans les estomacs de tant d’animaux (100% des tortues sont contaminées au plastique, a révélé une récente étude de l’Université d’Exeter). Un chimpanzé, un lémurien, un tigre, un lion, un zèbre… Ses animaux sauvages sont menacés par la pollution et la mondialisation, et parfois même en voie d'extinction.
« Peu de gens ramassent le plastique et il met longtemps à se dégrader, il contamine tout… C’était le matériau parfait pour réaliser ces sculptures », explique le street artist qui a connu les joies du graffiti dans les souterrains de Lisbonne avant de passer par les Beaux-Arts.

Et les humains alors ? Ne sont-ils pas aussi victimes de leur propre système ? Pourquoi ne pas en faire des sculptures aussi ? « Les humains sont déjà présents dans les œuvres puisque tous les déchets utilisés proviennent de l'homme », souligne l’artiste. « Je n’ai donc pas besoin de les représenter ».
Car au-delà du gaspillage, ses sculptures sont une remise en question plus globale du capitalisme et de nos modes de consommation, qui font des animaux un simple divertissement. « Lorsque j’étais à San Francisco, j’ai vu une publicité pour un parc aquatique avec des spectacles utilisant des animaux », raconte l’artiste. « J’ai donc décidé de faire un pingouin dans la prochaine ville, à Tenerife, bien qu’il n’y en ait pas là-bas. Je voulais montrer qu’on déplace des animaux juste pour nous divertir, ce qui n’a aucun sens ».
Artur Bordalo, aka Bordallo II, est un artiste qui transforme les déchets qu’il trouve en immenses sculptures qui représentent des animaux. L’artiste parcourt le monde, rassemblant les ordures locales et construit ses oeuvres dans les régions où il passe. Son objectif ? Faire prendre conscience de l’effet dévastateur de la surconsommation et de la pollution sur notre monde.

Les oeuvres de l’artiste sont surnommés « Trash Animals » et « dénoncent ce qui les tue : la pollution, les déchets en plastique. Au-delà de l’esthétique, je souhaite vraiment attirer l’attention du public sur les problèmes écologiques. La rue est un bon endroit pour le faire, même si ça m’oblige à avoir un message très direct et rapide. C’est pour cela que mes œuvres poussent les gens à se rapprocher. En voyant la matière, ils peuvent alors dans un deuxième temps en comprendre le sens » déclare l’artiste.
Bordallo II a d’ailleurs réalisé une œuvre à Paris en novembre 2017, un imposant castor de 8 mètres que vous pouvez voir-ci dessous. En fin d’année dernière, il a exposé dans la capitale en galerie. Le Portugais, né à Lisbonne, a vu ses deux dernières années sa popularité grimpée en flèche au point d’intervenir dans le monde entier.

Sur son site internet, Artur Bordalo se décrit comme appartenant  « à une génération extrêmement consumériste, matérialiste et avide. Avec la production de choses à son plus haut, la production de « déchets » et d’objets inutilisés est également à son plus haut. Le terme « déchet » est cité en raison de sa définition abstraite : « La poubelle d’un homme est le trésor d’un autre ». Je crée, recrée, assemble et développe des idées avec du matériel de fin de vie et j’essaie de les relier à la durabilité, à la sensibilisation écologique et sociale. »
 

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