Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
MyFashionLove ❤
12 avril 2020

Felipe Bedoya

Felipe Bedoya

C’est depuis son pays natal, la Colombie, que Felipe Bedoya réalise ses œuvres. Connu pour mélanger la photographie et l’illustration, Felipe Bedoya recrée des scènes du quotidien en apportant sa vision. Pour sa série “Walkers“, l’artiste décompose l’image original de vendeurs de plage basés à Carthagène pour l’intégrer à un langage propre au dessin à travers un support mixte, entre photographie documentaire et expérimentation artistique.

BedoyaCB2


Un univers miniature et contrasté
“Walkers“ explore plusieurs scènes où les nombreux “caminantes“ (ou “marcheurs“) font figure de grains de sables dispersés sur de grandes plages immaculées. Des scènes du quotidien sublimées que le spectateur peut à la fois survoler du point de vue d’un oiseau ou faire face presque en contre-plongée. La présence abondante du sable si chère à l’artiste surplombe les photos. Les personnages colorés font figure de contraste face à ce décor d’une blancheur et d’une pureté extrême. Le réel de la photographie laisse place au rêve apporté par le dessin.
 

Felipe Bedoya et la conception du chez-soi
L’œuvre est conçu comme une réflexion sur la conception du chez-soi. À travers “Walkers“, Bedoya nous entraîne dans sa réflexion sur son pays natal. L’artiste décompose la photographie originale en sélectionnant les éléments qui vont devenir les piliers de son récit. Sur cette plage à Carthagène des Indes, la profusion des vendeurs ambulants est monnaie courante. Bedoya leur donne le premier rôle, presque par nécessité, pour détourner la réalité économique de la Colombie. Un pays où 51% de la population travaille dans le commerce informel. Cette représentation devient une rencontre esthétique et argumentative entre le spectateur et l’un des grands problèmes de la Colombie au XXIe siècle, celui du travail informel.

Le travail est basé sur un enregistrement photographique réalisé dans des zones du Pacifique pertinentes pour leur dynamique migratoire. L'artiste décompose le support original de la photographie, en classant et en sélectionnant les éléments qui constituent les fondements d'un récit qui reconfigure le sens initial de la photo et qui intègre ainsi des représentations cosmologiques faisant allusion à des expériences personnelles.
Dans cet isolement, l'image est débarrassée de sa charge reproductible pour s'intégrer dans un langage plastique du dessin; Pour ce faire, l’artiste utilise l’impression jet d’encre d’une manière non conventionnelle, utilise cette ressource pour manipuler l’encre et la transformer en un pigment dilué et intégré à diverses techniques analogues.

Bedoya réfléchit sur l'expérience psychologique et émotionnelle de l'être humain confronté au changement: un mouvement constant vers des lieux inexplorés. Le vide qui fait la médiation entre objets et silhouettes est la représentation d'une rencontre entre le moi et les principes de sa conscience; C'est un espace lointain et silencieux qui ne peut être chargé de mémoire que lorsqu'il est habité.
L'atmosphère fracturée et discontinue fait référence à un No Place dont l'esthétique propose une distance entre l'observateur et l'événement. Une source de lumière atypique subordonne les caractéristiques individuelles des silhouettes à leur mouvement. Les ombres détachées des corps sont à la recherche de masses stéréotomiques qui, à leur tour, agissent comme des éléments de tension compositionnelle.


Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 475 849
Suivez-moi sur Hellocoton
 
Retrouvez nous sur Twitter et Facebook :

Sur instagram :
Sur Pinterest :
Sur Bloglovin' :
Follow



Newsletter
Publicité