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16 janvier 2019

L’Asie rêvée d’YSL au Musée Yves Saint Laurent

L’Asie rêvée d’YSL au Musée Yves Saint Laurent
 
Du 2 octobre 2018 au 27 janvier 2019
L'exposition l’Asie rêvée d’Yves Saint Laurent présentée au Musée Yves Saint Laurent du 2 octobre 2018 au 27 janvier 2019 rassemble 50 modèles haute couture inspirés de l’Inde, de la Chine et du Japon.

Sans vraiment quitter son atelier, Yves Saint Laurent a retravaillé les vêtements traditionnels indiens, chinois et japonais, pour donner vie à ses créations haute couture et à ses fragrances.
Dès ses premières collections, il réinterprète les somptueux manteaux des souverains de l’Inde. Puis, il explore la Chine impériale pour sa collection automne-hiver 1977, et le kimono en 1994 !
Ces rêveries vont emmener Yves Saint Laurent en Espagne, au Maroc, en Russie, en Chine : des "Voyages extraordinaires" rêvées à partir de lectures et des objets d’art qui ne sont pas si loin de la réalité.
Il expliquera à l'équipe du magazine Elle "Cette Chine, que j’avais si souvent interprétée dans mes créations, je l’ai trouvée exactement telle que je l’avais imaginée. Il me suffit d’ailleurs d’un livre d’images pour que mon esprit se fonde dans un lieu, ou un paysage. […] Je n’éprouve aucun besoin de m’y rendre. J’en ai tellement rêvé…"
Au total, 50 modèles haute couture inspirés de l’Inde, de la Chine et du Japon seront présentés dans les salles du musée Yves Saint Laurent pour cette belle exposition l’Asie rêvée d’Yves Saint Laurent.
Pour accompagner ses créations, des objets d’art asiatiques prêtés par le musée Guimet et par des collectionneurs privés. Un must-see à voir dès aujourd'hui.



Première exposition temporaire du Musée Yves Saint Laurent à Paris, "L'Asie rêvée d'Yves Saint Laurent" est une pure invitation au voyage articulé autour d'une exceptionnelle collection de robes japonisantes haute couture et d'objets traditionnels qui ont inspiré le créateur, avide de découvertes de cultures à travers le monde.

Yves Saint Laurent en compagnie
d’une courtisane habillée en vêtements traditionnels
lors de son premier voyage au Japon,
Kyoto, avril 1963
 Yves Saint Laurent
Croquis d’illustration Musée Yves Saint Laurent Paris

Yves Saint Laurent
Croquis d’illustration pour la collection haute couture automne-hiver 1977
Musée Yves Saint Laurent Paris


Ensemble du soir d’inspiration indienne, collection haute couture printemps-été 1982
La Chine, le Japon, l’Inde… Le couturier s’y rendait surtout par l’imaginaire, pour en rapporter des vêtements fabuleux. Au musée Yves Saint Laurent, une exposition invite au voyage intérieur et célèbre la beauté perdue.
L’Asie, le couturier Yves Saint Laurent s’en est inspiré à de multiples reprises. S’il s’est rendu au Japon dès 1963, il a surtout exploré l’Inde et la Chine dans les livres. Cela ne l’a pas empêché d’étudier de près leur culture du vêtement. Comme le montre Aurélie Samuel, commissaire de l’exposition (jusqu’au 27 janvier) du (trop) petit musée Yves Saint Laurent, historienne de l’art et ancienne conservatrice au musée Guimet, il savait faire la différence entre une veste han boutonnée au milieu et une tunique mandchoue, qui se ferme sur le côté. Il avait vu que les saris ne sont pas les mêmes suivant que les femmes sont mariées ou non. L’exposition le prouve en mettant côte à côte vêtements anciens et collections du créateur parisien, des années 1960 à la décennie 1990.

Frôlant le cliché sans y tomber, Saint Laurent ose le chapeau conique, mais la puissance de son imaginaire lui fait dépasser la simple imagerie. C’est ce qui est stimulant dans cette exposition, portant autant sur l’histoire du vêtement et de la mode que sur le mystère de la création. On imagine Saint Laurent imaginant. On le voit chez lui, dans un appartement encombré d’objets d’art, réfléchir à sa prochaine collection, analyser chaque détail d’une estampe ancienne, avant de tout oublier pour inventer un Orient rouge et or, ni vrai ni faux, mais féerique et scintillant.
Imaginons. Nous sommes au début des années 1970. La France et le Japon vivent un miracle économique. Leurs villes changent à vue d’œil. Les tours du Front de Seine font écho à celles de Tokyo. On fête l’Asie dans les grands magasins du boulevard Haussmann. Les Parisiens interloqués découvrent sashimi, yakitori et téléviseurs miniaturisés. Les restaurants chinois aux cartes interminables et numérotées, les vases ming, les meubles en laque sont à la mode. Dans sa chambre, Yves Saint Laurent a des images de Bouddha au mur et, dans son salon, le portrait d’un mandarin et de son épouse, tous deux en robes ornées de dragons. Il collectionne les jades. Il rêve.
Ensembles de soir, collection haute couture automne-hiver 1970
Quand d’autres couturiers voient la femme en soldate de la modernité ou en cosmonaute prête à s’envoler pour la Lune, Saint Laurent en fait l’impératrice d’une civilisation disparue. Quand d’autres la dépouillent de tout ornement, il la pare de ceintures dorées, de broderies et de perles, et la coiffe d’un turban symbole d’autorité masculine. Depuis qu’il a découvert le Maroc en 1966, il est devenu orientaliste. Comme Delacroix, comme Flaubert, comme les hippies et les routards qui font le voyage à Katmandou, le monde occidental ne lui suffit plus. Il a senti que la haute couture arrivait à la fin d’un cycle, alors il récapitule.
Comme Proust, il invente en se souvenant. D’un vase chinois du XVIe siècle, il tire une robe qipao moulante qu’il relève d’épaules pointues et qu’il taille dans un textile évoquant la céramique craquelée.

Yves Saint Laurent est un nostalgique. L’Asie est pour lui un paradis de la beauté perdue. Les couleurs éblouissantes de l’Inde sont un remède à sa mélancolie. C’est pourquoi il reste infiniment touchant. Si « L’Asie rêvée d’Yves Saint Laurent » raconte aussi l’histoire de la mise sur orbite d’une maison de couture par le lancement à scandale du parfum Opium, l’exposition laisse surtout deviner la personnalité d’un artiste tourmenté, qui rêve d’ailleurs en feuilletant des livres.

INFORMATIONS PRATIQUES
Musée Yves Saint Laurent
5 Avenue Marceau
75116 Paris 16

Tarifs
tarif réduit, étudiant et 10-18 ans : 7 €
tarif plein : 10 €
Horaires : 11h-19h du mardi au dimanche, nocturne jusqu'à 21h les vendredis

Accès :
Métro ligne 9, arrêt Alma-Marceau
RER C, arrêt Pont de l’Alma
Bus lignes 42, 63, 72, 80, 92 (arrêt Alma-Marceau)
Stations Autolib : 1 avenue Marceau ; 33 avenue Pierre 1er de Serbie
Stations Vélib : 2 avenue Marceau ; 3 avenue Montaigne (face)
Parking Indigo : 10 avenue George V
Le musée est accessible aux personnes à mobilité réduite. Un fauteuil roulant est disponible à l’accueil sur réservation.

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