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13 janvier 2019

Border

Border
Sortie : 9 janvier 2019
Titre original : Gräns
Réalisé par : Ali Abbasi
Avec : Eva Melander, Eero Milonoff, Viktor Åkerblom-Nilsson
Genre : Fantastique, Thriller
Nationalité : Suède

BORDER Trailer VOSTFR (2019) Bande Annonce Fantastique



Tina, femme au physique étrange, est dotée d’un flair exceptionnel pour déceler les émotions des autres… Une rencontre l’amène à découvrir sa véritable nature. Le réalisateur suédois, en compétition dans Un certain regard, interroge avec ce thriller singulier la frontière entre humanité et animalité.
Tina a un physique étrange, et disons-le, avec ses traits bestiaux, un visage réellement disgracieux. Tellement différent qu’on se demande comment son père, qu’elle visite tendrement en maison de retraite, ou ses collègues de travail, arrivent à la regarder sans ciller, comme une femme normale. Tina est employée des douanes : la meilleure pour renifler, au sens propre, narines dilatées comme une louve, non seulement les substances illicites que tentent de faire passer les voyageurs qui descendent du ferry, mais, surtout, leurs … émotions. Quand ils transpirent la honte, la peur, la culpabilité, Tina le sent, et ne se trompe jamais. La police sollicite même son « super pouvoir » pour débusquer, dans un immeuble, des pédophiles qui ont l’air au-dessus de tout soupçons. Oui, ce couple de trentenaires apparemment cools sont des ordures, elle en est sûre et certaine. Des humains qui ne méritent aucune pitié…
Un jour, à son poste de douane, passe un homme qui lui ressemble : un physique aussi dérangeant qu’elle, une manière de bouger, et même un… sexe, inhabituels. Tina aurait-elle, enfin, trouvé, son semblable ? Intriguée, fascinée, elle le piste, et le découvre, dans les bois, se régalant de vers de terre vivants. « Tu veux goûter », lui demande-t-il ? D’abord rétive, elle passe le pas, et aime ça. Commence, alors, dans les décors naturels de la forêt qui borde la petite maison de Tina, une relation sauvage, très surprenante, où Tina va découvrir ce qu’elle est, en réalité : un véritable choc existentiel pour elle, et cinématographique pour nous, où un lac, un orage, la pleine lune sont autant d’éléments qui poussent à la métamorphose, dans la douleur comme le plaisir.

Border a obtenu le prix Un certain regard au dernier Festival de Cannes. L'intitulé de la récompense va comme un gant à ce film suédois réalisé par l'iranien d'origine, Ali Abbasi. Ce n'est pas tous les jours que l'on découvre un tel long-métrage, situé entre le conte de fées, le fantastique, la légende nordique et le thriller. Et même comédie romantique par certains côtés. Un film atypique qui fait réfléchir aux notions de beauté, de normalité et d'animalité, toutes sérieusement ébranlées pendant plus 100 minutes. Le point d'orgue de Border est la rencontre entre les deux personnages principaux, celle de la bête et la bête, si l'on veut, qui se reniflent, au sens littéral du terme, avant de s'apprivoiser. Une scène autant grotesque que touchante et qui suscite comme réaction un rire franc et massif, de protection peut-être. Mais ce n'est que le début d'une histoire qui va prendre un tour plutôt bizarre. Dans le même temps, une intrigue se noue autour d'une affaire de pédophilie, assez glauque, et même si celle-ci se rattache ensuite au récit central, elle convainc beaucoup moins de son intérêt et dessert nettement le film. En revanche, toutes les moments situés en pleine nature, parfois au contact des animaux, séduisent par leur caractère élégiaque. Avec l'interprétation hors normes d'Eva Melander, Border a le grand mérite de sortir des sentiers battus et d'assumer sa différence, capable de provoquer des sentiments aussi éloignés que l'émotion et le dégoût. Un certain regard sur l'humain, c'est bien de cela qu'il s'agit.
Si les surprises sont de taille, elles ne sont jamais gratuites dans ce deuxième long métrage d’Ali Abbasi, présenté à Un Certain Regard (et dont les deux interprètes, il faut tout de même le savoir, portent des prothèses sur le visage) : le cinéaste interroge, comme rarement, à la manière d’un drôle de thriller non genré, d’un conte à la fois naturaliste et fou, les notions d’humanité et d’animalité, et leurs frontières (« Gräns », comme le titre original, en suédois). Il adapte un roman de John Ajvide Lindqvist, l’auteur suédois qui avait déjà inspiré le remarquable Morse de Tomas Alfredson, où le vampirisme prenait des formes quotidiennes. Ici (mais, pas question de spoiler), une autre figure mythologique, passe pour être, non pas l’avenir de l’homme, mais à la fois son bourreau, et sa forme la plus pure. Car si la nature humaine est monstrueuse, il ne reste, peut-être, que les monstres pour nous faire la leçon…

Synopsis
Tina, douanière à l'efficacité redoutable, est connue pour son odorat extraordinaire. C'est presque comme si elle pouvait flairer la culpabilité d'un individu. Mais quand Vore, un homme d'apparence suspecte, passe devant elle, ses capacités sont mises à l'épreuve pour la première fois. Tina sait que Vore cache quelque chose, mais n'arrive pas à identifier quoi. Pire encore, elle ressent une étrange attirance pour lui...

cb

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