D’où vient la tradition des Catherinettes ?

D’où vient la tradition des Catherinettes ?

 

    Pour les jeunes filles célibataires de 25 ans, le 25 novembre, date de la Sainte Catherine, est un moment de fête ou un moment difficile… Mais d’où vient exactement cette étrange tradition de la Sainte Catherine et de ces chapeaux de Catherinette ?

    Au jour d’aujourd’hui la Sainte Catherine est un peu passé de mode et vous aurez peu de chance de croiser une jeune fille célibataire, le 25 novembre, coiffée d’un chapeau multicolore dominé par le vert et le jaune.

 Répandue dans toute la France autrefois, la tradition de la Sainte Catherine n’est plus aussi populaire qu’auparavant. Fête bienveillante pour certains, la fête dite des « Catherinettes » était souvent devenue synonyme de tare pour les jeunes filles de 25 ans ou plus, obligées de porter ces chapeaux ridicules si elles étaient encore célibataires. Sainte Catherine, fêtée le 25 novembre, est en effet la patronne des «filles à marier». Née à Alexandrie de famille noble et convertie très jeune au christianisme, Sainte Catherine a pourtant toujours refusé de se marier selon la légende. Un mariage que voulait lui imposer l’empereur romain Maxence, pour la faire renoncer à sa foi.

    Manque de bol pour lui et aussi pour elle, après avoir tenté par tous les moyens de la convaincre et la voyant tenir tête à une armée de savants et philosophes, Maxence, qui avait pour habitude de persécuter les chrétiens, décide de la soumettre au supplice de la roue. Le mythe raconte encore que la roue se brisa et que Catherine fut finalement décapitée le 25 novembre 310. A la fois pure, penseuse de talent et sacrifiée pour sa religion, Sainte Catherine est depuis dotée des auréoles blanche des vierges, verte des savants et rouge de martyrs.
    Ainsi Catherine devient sainte et un chapeau…

    A partir du XVIème siècle on commença donc à coiffer, en quelque sorte, Sainte Catherine dans les églises le 25 novembre. La tradition voulait que ce soient les jeunes femmes célibataires qui se chargent, dans les paroisses, de ce travail. Une façon de leur permettre de prier la Sainte personnellement pour ne pas « mourir célibataire » ou de les désigner au reste de la communauté comme « bonnes à marier » aux yeux des prétendants.

    En tout cas, dans la France laïque, cette coutume se transformera bientôt. Ce n’est plus la statue que l’on va «coiffer» à la Sainte Catherine mais les Catherinettes elles-mêmes. Le chapeau de la Sainte Catherine, porté toute la journée du 25 novembre par les femmes célibataires de 25 ans ou plus, est né. Confectionnée par des proches, le chapeau de Catherinette donne une large place au vert, couleur de l’espoir, et au jaune, couleur de la sagesse.

    La tradition des Catherinettes plus si répandu qu’avant…

    Aujourd’hui, la tradition des Catherinettes, souvent mal vécue par les jeunes femmes concernées, est en train de disparaître. Après avoir été comme une « tare », le célibat est aujourd’hui considéré comme un choix de vie et est surtout de plus en plus répandu. En 2012 38.8% des hommes et femmes de plus de 15ans en France étaient enregistrés par l’Insee comme étant « célibataires »

    De plus les hommes célibataires sont beaucoup plus nombreux que les femmes avec 42.4% contre 35.5% pour les femmes. Par ailleurs les hommes ont leur propre saint patron, il s’agit de Saint Nicolas, et doivent contrairement aux femmes porter une crosse.

Le genre de chapeaux extravagants portés par les Catherinettes